Elégante, svelte et coquette,
Pimpante sous son étiquette,
Joli chapeau… sur le bouchon ;
J’ai l’honneur… et l’émotion
De présenter « La Potion ».
Toraude, Les Galéniennes
En 2015, la ligne Apothicaire vient rejoindre le cabinet de bijouterie de curiosités Res Mirum. Des pendentifs en forme de fioles pharmaceutiques anciennes, bracelets ou boucles d’oreilles rappelant les étiquettes de produits aux nom étranges et mystérieux, évoquant élixirs, poisons…
Voici l’histoire derrière les bijoux d’Apothicaire.
L’ORIGINE DES APOTHICAIRERIES
L’homme a depuis longtemps (devrait-on dire depuis toujours?) perçu les vertus de certaines plantes à soigner ou soulager la douleur, tout en constatant en même temps leur toxicité. L’évolution et la sédentarisation conduisirent à regrouper les savoirs acquis au cours des siècles sur les vertus des plantes dans des lieux dédiés. Aussi loin que l’Histoire nous permet de remonter, on trouve déjà la trace dans l’antiquité de ce qui pouvaient être des apothicaireries chez les Sumériens en 2600 av JC, grâce à des tablettes gravées. Puis en Egypte, vers 1500 av JC, où un papyrus décrit 800 prescriptions et 700 médicaments.
DE L’ALCHIMIE AU MOYEN-ÂGE
Puis, on découvre comment préparer et transformer des substances issues notamment des minéraux pour produire des potions curatives, lorsque l’alchimie voit le jour. En Chine vers 500 ans avant JC, les alchimistes transforment des poisons en médicaments. L’alchimie sera ainsi intimement liée aux apothicaires, dans sa quête à créer l’élixir de longue vie, ainsi qu’à trouver la « panacée », remède universel à tous les maux.
Au Vème siècle, de nombreux monastères et couvents se dotent d’une apothicairerie, qui se multiplient et s’échangent savoirs antiques et orientaux ; sont ainsi fabriqués décoctions, poudres, onguents, sirops…
DES ÉPICERIES AUX PHARMACIES
Le rôle, les pratiques et le statut des apothicaires, du moyen-âge jusqu’à aujourd’hui, vont évoluer de manière importante : dans les premiers siècles après JC, les apothicaires déambulent et sont confondus avec les charlatans, qui à l’époque sont des marchands ambulants. Ils appartiennent à la corporation des épiciers. Ils revendent remèdes, mais également produits rares, herbes et épices, drogues, sucre…
Le métier d’apothicaire est ainsi longtemps pratiqué notamment par les épiciers, les charlatans, les merciers et les chirurgiens barbiers. Finalement, après plusieurs siècles de querelles avec les épiciers, mais aussi les médecins et les chirurgiens, un décret de Louis XVI en 1777 va conférer aux apothicaires l’exclusivité de la préparation des remèdes médicinaux.
Cette décision vient par ailleurs renommer les apothicaireries en pharmacies. Le mot apothicaire tombe peu à peu en désuétude en France, et les apothicaireries abandonnent au passé des pratiques d’un ancien temps…
DU BÉOZARD DE CLOPORTE…
Car jusqu’alors, les apothicaireries faisaient commerce de produits dont les vertus et les compositions tenaient bien plus de la superstition, de la croyance populaire, de l’astrologie ou de l’alchimie, que de la science.
On y trouvait pêle-mêle : du bézoard de cloportes pour combattre la jaunisse ; ou bien du fiel de taureau contre les maux d’estomac, des vers de terre pulvérisés et de l’huile de petits chiens contre la sciatique ; des scarabées de fumier macérés dans de l’huile de laurier contre les contusions, des poumons de renards ; du Mithridate, du nom d’un roi antique qui prônait la prise quotidienne à petites doses de produits toxiques, pour améliorer la résistance de l’organisme aux poisons…
Et bien d’autres remèdes et décoctions, philtres, onguent et élixirs, s’apparentant plus à des potions magiques ou des remèdes de sorcières qu’à des remèdes médicinaux.
…DANS LES MEUBLES D’APOTHICAIRES
Ces produits prenaient place dans les meubles d’apothicaires, très prisés aujourd’hui ; comptoirs massifs en bois, commodes avec tiroirs pourvus de poignées en cuivre et d’étiquettes. Dans des rayonnages trônait bocaux, pots en faïence avec étiquettes peintes, fioles et flacons contenant herbes et préparations médicinales. Çà et là étaient suspendus lézards empaillés, serpents, tortues…
De nos jours de nombreuses apothicaireries ont été remarquablement conservées, telles que celle du château de Baugé, de Saint Roch mais également dans de nombreux hôtel-Dieu comme celui de Lyon ou de Bourg en Bresse.
L’Apothicairerie de Baugé – © Château de Baugé
L’APOTHICAIRERIE DE RES MIRUM
C’est l’ambiance de ces anciennes officines que la ligne Apothicaires restitue.
Étiquettes aux noms improbables sont reproduites en bracelets, boucles d’oreilles et bagues ; de véritables flacons pharmaceutiques, ayant contenu de la créosote, de l’hélichryse et de la vératrine sont miniaturisés en pendentifs dont les bouchons sont dévissables, permettant d’y dissimuler message, poudre ou tout autre chose… apportant ainsi une part de secret et de mystère et évoquant les bijoux à poison d’autrefois.
Sources :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5821542v/f16.image.r=+carmes.langFR
https://www.chateau-bauge.fr/hotel-dieu/la-visite/apothicairerie-de-bauge/
http://www.apothicaireries.eu/
https://www.museeissoudun.tv/apothicairerie.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apothicaire
https://apothicairerie.bourgenbressetourisme.fr/
LES BIJOUX APOTHICAIRE
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Bague étiquette Elixir
65,00€ – 70,00€ -
Bracelet étiquette Mandragore
81,00€ -
Bague fiole Vératrine
78,00€ – 83,00€ -
Pendentif fiole Hélichryse
98,00€ – 153,00€ -
Boucles d’oreilles fioles Créosote
87,00€ -
Pendentif étiquette Onguent
73,00€ – 99,00€ -
Pendentif flacon Créosote
98,00€ – 153,00€ -
Collier écharpe Apothicaire
153,00€ – 251,00€ -
Pendentif flacon Vératrine
98,00€ – 153,00€ -
Boucles d’oreilles étiquettes Philtre
54,00€